Rien de mieux qu'une bonne citation de canards :
C'est le moment où tout le monde s'engueule, se traite de con, s'accuse de toutes les mauvaises manœuvres et prises de décisions, que tout cela dure des plombes et que ça sert à rien parce que la fois d'après on fait pareil !
A quoi sert le débriefing
- Analyser à chaud ce qui a bien fonctionné et ce qui n'a pas bien fonctionné afin d'identifier les points d'amélioration.
A quoi ne sert pas le débriefing
- A refaire la partie. Si la partie doit être refaite, il faudra la rejouer
- A empêcher de lancer une autre partie. Le débriefing doit être court, 10 à 15 minutes maximum
- A discuter en profondeur d'axes d'amélioration. On privilégiera d'autres canaux écrits pour cela
- A désigner les coupables de l'échec de la mission, si échec il y a
Un bon débriefing est...
- Court (10/15 minutes au total)
- Factuel
- Complet : chaque élément de l'OP a fait son debriefing
A partir de là, il y a de multiples façons d'organiser le débriefing.
Ce qui a fait ses preuves
1) Le commandant d'opération commence. Il donne son appréciation générale sur l'exécution de la mission. En cas d'échec, il donne à chaud ce qui lui semble être la ou les causes principales de l'échec sans entrer dans le détail (parce que c'est souvent multifactoriel et que ça nécessite une analyse poussée). Il liste ce qui a bien fonctionné, il liste ce qui n'a pas bien fonctionné.
Si possible, il appuie ce dernier point par un ou deux exemples pour factualiser sa perception. Il reste concis et ne distribue ni les bons points ni les mauvais points. Il passe ensuite la parole aux différents chefs d'élément.
2) Chaque chef d'élément fait une appréciation générale de l'exécution des ordres du CdO par son équipe. Il liste ce qui a bien fonctionné et ce qui a moins bien fonctionné. Il peut réagir sur la piste de cause d'échec avancée par le CdO, en particulier si son élément est identifié comme une partie de la cause d'échec. Dans ce cas, il répond de façon succincte ( d'accord ou pas, gradients autorisés). Il évite d'ouvrir un débat car il ne pourra être mené à bien dans le format du débriefing. Si le temps le permet, il donne la parole à ses hommes si certains peuvent confirmer ou infirmer son appréciation générale.
3) En conclusion, il serait bon que le CdO synthétise les points clés du débriefing :
- Les points à améliorer qui se dégagent de façon évidente
- Là où il serait utile d'approfondir l'analyse à froid pour éviter un nouvel échec (en cas d'échec) ou améliorer l'exécution en cas de réussite (moins de perte, moins de blessés)